Les rosiers sont de véritables joyaux au jardin. Leur floraison généreuse, leur parfum subtil, leur prestance… Mais derrière cette beauté se cache une plante exigeante. Et si vos rosiers montrent des signes de faiblesse, ce n’est peut-être pas une maladie, mais tout simplement la faim. En octobre, un simple geste peut tout changer.
1. Des tiges longues et peu fleuries
Un rosier affamé, ça se voit. Au lieu de produire des tiges solides et équilibrées, il tire sur la longueur. Les tiges deviennent fines, parfois presque grêles, avec peu ou pas de fleurs en bout.
On appelle parfois ce phénomène l’« étiolement ». Les rosiers cherchent désespérément à grandir, mais sans les nutriments nécessaires… ils s’étendent au lieu de s’épanouir.
Que faire ? Si en fin de saison, vos tiges ressemblent plus à des baguettes qu’à des branches dignes d’un rosier, c’est qu’il manque d’azote, de phosphore ou de potassium.
2. Des feuilles pâles ou tachées
Les feuilles sont comme le tableau de bord d’un rosier. Un feuillage sain est vert foncé, lisse et dense. Si ce n’est pas le cas, elles vous envoient un signal clair.
- Feuilles pâles ou jaunies : c’est souvent un manque d’azote.
- Bords des feuilles rougis : une carence en potassium peut en être la cause.
- Taches brunâtres ou décoloration entre les nervures : le magnésium pourrait manquer à l’appel.
En automne, ces symptômes peuvent s’amplifier. Le sol s’épuise et les réserves de la plante s’amenuisent.
3. Une floraison médiocre
Le rosier est une plante généreuse… quand il a de quoi produire. S’il n’a pas été nourri correctement, la floraison est décevante.
On remarque :
- Moins de boutons floraux que les années précédentes
- Fleurs petites ou mal formées
- Floraison courte, parfois interrompue en plein été
Une floraison ralentie, c’est presque toujours le signe que vos rosiers manquent d’éléments nutritifs, notamment de phosphore et de potassium, deux éléments essentiels pour des fleurs riches et durables.
Le geste crucial en octobre : la fertilisation d’automne
Octobre est une période stratégique. Même si les fleurs sont passées, le rosier reste actif sous terre. Et c’est maintenant qu’il stocke les réserves pour le printemps prochain.
Il ne faut pas lui donner n’importe quoi. Les engrais d’automne sont spécialement formulés pour renforcer les racines et préparer la future floraison.
Quel engrais utiliser ?
Choisissez un engrais pauvre en azote mais riche en potasse (K) et en phosphore (P). Ces nutriments renforcent le système racinaire et soutiennent la remontée florale du printemps.
- Potasse (K) : favorise la résistance au froid et la qualité des fleurs
- Phosphore (P) : stimule la croissance des racines
Évitez les engrais riches en azote (N) à l’automne. Ils encourageraient la pousse de feuilles inutiles à cette saison, fragiles face au gel.
Comment l’appliquer ?
Voici une méthode simple :
- Désherbez et ameublissez légèrement le sol autour du pied du rosier
- Épandez l’engrais en respectant la dose indiquée sur l’emballage (souvent autour de 40-50 g par rosier adulte)
- Griffez légèrement le sol pour mélanger
- Arrosez copieusement pour activer la diffusion
Ce soin automnal, souvent négligé, fait pourtant toute la différence. Un rosier bien nourri à l’automne, c’est un printemps abondant garanti.
En résumé : apprenez à écouter vos rosiers
Des tiges trop longues, des feuilles ternes, des fleurs décevantes… Ces signes ne mentent pas. Votre rosier a faim ! En octobre, offrez-lui ce dont il a besoin avant l’hiver. Ce simple geste pourrait bien transformer toute votre saison prochaine.




