Vous rêvez d’avoir plus de rosiers chez vous, sans acheter un seul plant ? Bonne nouvelle : il existe une astuce simple, gratuite et redoutablement efficace utilisée par les horticulteurs eux-mêmes. Il suffit d’un petit bout de tige, d’un peu de terre, et d’un geste bien réalisé à l’automne pour que la magie opère.
Pourquoi l’automne est le moment idéal pour bouturer vos rosiers
À cette saison, la nature ralentit son rythme. La sève redescend dans les racines, les températures se font plus douces et la terre conserve encore un peu de chaleur. Toutes ces conditions réunies offrent un terrain parfait pour faire des boutures de rosiers.
Bouturer en octobre permet aux jeunes pousses de s’enraciner tranquillement jusqu’au printemps suivant. C’est une méthode économique et naturelle pour multiplier vos rosiers préférés, sans dépenser un centime.
Le matériel simple à rassembler avant de commencer
Pas besoin d’investir dans du matériel professionnel. Voici ce qu’il vous faut, c’est très accessible :
- Un sécateur bien aiguisé
- Un récipient (un verre d’eau ou un petit seau suffisent)
- Une bouteille en plastique coupée en deux pour faire une cloche de protection
- Un mélange de terreau et sable en parts égales
- De l’hormone de bouturage, ou de l’eau de saule pour une solution naturelle
Vous avez tout ? Parfait. Il est temps de passer à l’action.
Comment réussir vos boutures de rosiers : la méthode pas à pas
Voici la technique que les horticulteurs utilisent pour un résultat garanti :
- Choisissez une tige semi-ligneuse, saine, de 15 à 20 cm, sans fleur.
- Coupez-la en biais sous un nœud, de préférence en fin de matinée.
- Retirez les feuilles du bas et les épines sur la partie enterrée.
- Laissez 2 ou 3 feuilles en haut, cela aide la plante à respirer.
- Trempez la base dans de l’hormone de bouturage ou dans de l’eau de saule.
- Plantez la tige aux deux tiers dans le substrat terreau-sable humidifié.
- Recouvrez avec la demi-bouteille pour créer un effet de serre.
- Placez l’ensemble à mi-ombre. Évitez le plein soleil direct.
Cette mini-serre maintient l’humidité et protège la bouture du froid nocturne. Gardez le substrat légèrement humide, sans excès. Trop d’eau favorise la pourriture.
Soignez vos boutures pendant l’hiver
Le secret, c’est la régularité. Voici quelques bons réflexes jusqu’au printemps :
- Aérez la cloche de temps en temps pour éviter l’étouffement.
- Arrosez en douceur si la surface devient sèche.
- Surveillez l’apparition de taches, feuilles jaunes ou flétries.
Si tout se passe bien, les premières racines devraient apparaître vers mars ou avril. À ce moment, vos boutures sont prêtes pour le repiquage.
Quand et comment repiquer vos nouveaux rosiers
Un bon indicateur que votre bouture a pris, c’est la présence de nouvelles pousses fraîches. Vous pouvez aussi sentir une légère résistance en tirant doucement dessus. Parfois, on aperçoit même quelques petites racines en surface.
Il est temps de la transplanter :
- Préparez un pot avec un substrat drainant, ou un espace en pleine terre bien ameubli.
- Déracinez avec soin sans casser les jeunes racines.
- Plantez et arrosez légèrement. Protégez si nécessaire en cas de gel.
Ensuite ? Il ne reste plus qu’à observer, et attendre l’explosion de roses à la belle saison.
Bouturer, c’est aussi transmettre une passion
Faire pousser vos propres rosiers à partir de boutures, c’est bien plus qu’une astuce de jardinage. C’est un moment de connexion avec la nature, une façon économique et durable de propager la beauté… et même un geste à partager.
Offrez une bouture à un voisin. Multipliez une variété ancienne. Créez votre propre roseraie petit à petit. Chaque rosier issu de vos soins est une source de fierté. Et tout cela, sans rien dépenser ou presque.
Alors, pourquoi ne pas tenter l’expérience cette année ? Vos rosiers n’attendent que vous pour s’inviter partout dans votre jardin.




