Vous paillez avec des feuilles mortes ? Ces 7 erreurs tuent vos fruitiers !

Le paillage avec des feuilles mortes est une astuce simple et naturelle. Pourtant, quand il est mal utilisé, il peut faire plus de mal que de bien. Surtout pour vos arbres fruitiers. Vous êtes peut-être en train de commettre, sans le savoir, des erreurs qui pourraient compromettre leur santé.

1. Utiliser des feuilles malades

Le premier réflexe à adopter : observer les feuilles avant de les ramasser. Si elles sont tachées, noircies ou présentent des signes de moisissure, ne les utilisez pas en paillage.

Des feuilles contaminées peuvent transmettre des champignons ou des parasites à vos fruitiers. En se décomposant, elles propagent leurs spores dans le sol, ce qui affaiblit durablement l’arbre.

2. Ne pas les broyer avant de les étaler

Des feuilles entières forment une couche trop dense. Elles empêchent l’eau et l’air de pénétrer jusqu’aux racines. Résultat : la terre s’asphyxie.

Broyez toujours les feuilles mortes avant de les utiliser. Un simple passage de tondeuse suffit. Vous obtiendrez ainsi un paillage plus aéré, plus rapide à se décomposer.

3. En mettre trop ou pas assez

Le bon dosage fait toute la différence. Une couche trop fine ne protège pas efficacement. Une couche trop épaisse garde trop d’humidité, ce qui peut pourrir les racines.

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La bonne épaisseur ? 5 à 10 cm autour du tronc, mais en laissant toujours un espace vide autour du collet de l’arbre.

4. Coller les feuilles au pied du tronc

Attention à ne pas étouffer votre arbre à force de bien vouloir le protéger. Les feuilles ne doivent jamais toucher le tronc directement.

Pourquoi ? Parce que cela retient trop d’humidité au niveau du collet, favorise la pourriture et attire les nuisibles. Laissez toujours un cercle d’au moins 10 cm de diamètre dégagé autour du tronc.

5. Négliger l’équilibre carbone/azote

Les feuilles mortes sont riches en carbone mais pauvres en azote. Si vous n’ajoutez pas de matière azotée, le sol peut se déséquilibrer pendant la décomposition du paillage.

Pour éviter cela, complétez votre paillage avec un peu de tontes de gazon ou de compost jeune. Cela accélère la transformation et nourrit vos fruitiers plus efficacement.

6. Laisser le paillis en place au printemps

Le paillis de feuilles mortes est utile en automne et en hiver pour protéger le sol du froid. Mais dès le printemps, il peut devenir un nid à maladies ou à insectes.

Pensez à le retirer partiellement ou totalement en mars-avril. Vous aiderez ainsi le sol à se réchauffer et à s’aérer plus rapidement.

7. Ignorer les espèces de feuilles utilisées

Toutes les feuilles ne se valent pas. Évitez les feuilles épaisses ou très dures comme celles du platane, du noyer ou du chêne. Elles mettent trop de temps à se décomposer et peuvent même ralentir la croissance des arbres.

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Privilégiez plutôt les feuilles de tilleul, érable, bouleau, pommier ou cerisier. Elles se dégradent bien et enrichissent plus vite le sol.

Conclusion : Le bon paillage, au bon moment

Le paillage avec des feuilles mortes est une technique précieuse, à condition d’éviter ces erreurs courantes. Un paillage bien fait protège, nourrit et renforce vos fruitiers. Mais mal géré, il devient un piège silencieux.

Prenez le temps d’observer, d’ajuster, et d’adapter votre paillage chaque saison. Vos arbres vous remercieront avec des récoltes plus généreuses.

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Marianne D.
Marianne D.

Avec un profond respect pour l'environnement, Marianne D. explore les pratiques de jardinage durable. Elle encourage une approche éthique et respecteuse de la nature, rendant le jardinage accessible et réjouissant.