Septembre semble parfait pour jardiner. Temps doux, feuilles qui tombent, outils en main… et pourtant, élaguer en cette période peut causer des dégâts irréversibles. Une branche coupée trop tôt ou mal placée peut affaiblir gravement un arbre. Surtout si ce dernier n’est pas prêt à cicatriser.
Heureusement, certains arbres réagissent bien à une taille précoce. Dans cet article, découvrez les 5 arbres que vous pouvez élaguer en septembre sans inquiétude… Et ceux qu’il faut impérativement laisser tranquilles.
Pourquoi septembre est risqué pour la taille ?
C’est une période de transition. Les feuilles tombent, mais la sève circule encore. Si vous taillez un arbre alors qu’il est encore actif, vous provoquez ce qu’on appelle les « pleurs » : un écoulement de sève important.
Ce n’est pas juste désagréable. C’est aussi dangereux : cette sève attire les parasites, favorise les champignons et empêche l’arbre de bien cicatriser. Résultat ? L’année suivante, vous retrouvez moins de feuillage, des branches mortes ou des maladies sur les coupes.
Élaguer au mauvais moment revient à exposer l’arbre quand il est le plus vulnérable.
Les 5 arbres qu’on peut élaguer en septembre
Certains arbres ralentissent déjà leur activité. C’est le bon moment pour une taille légère. Voici les espèces à privilégier :
1. Le bouleau
On pense souvent que le bouleau est sensible. Et c’est vrai… au printemps. Mais en septembre, la sève redescend doucement. C’est la meilleure période pour ôter les bois morts ou rééquilibrer sa silhouette. Évitez cependant de tailler trop fort. Des coupes nettes et ciblées suffisent.
2. L’érable
Même logique que le bouleau. L’érable se taille en toute petite quantité en cette saison. Supprimez uniquement les branches abîmées ou croisées. Une taille trop sévère risque de l’épuiser. Ce bel arbre préfère la douceur.
3. Le peuplier
Le peuplier redémarre tôt, souvent dès la fin de l’hiver. Le tailler au printemps est une mauvaise idée. En revanche, en septembre, vous pouvez enlever les branches mortes ou gênantes sans danger. L’élagage reste léger, il ne doit jamais être structurel.
4. Le noyer
Pas fan de la taille, le noyer. Mais juste après sa récolte, entre septembre et octobre, une petite intervention est acceptée. C’est le bon moment pour réduire les branches basses ou encourager une forme harmonieuse dans ses premières années.
5. Les fruitiers à noyaux
Les abricotiers, pêchers, pruniers, cerisiers détestent les tailles hivernales. En septembre, après la cueillette, vous pouvez les alléger doucement. Éliminez seulement le bois mort ou malade. N’essayez pas de redessiner l’arbre.
Les erreurs à éviter absolument
Élaguer, c’est blesser l’arbre. Chaque coup de sécateur ouvre une plaie. Pour aider l’arbre à guérir rapidement :
- Désinfectez vos outils avant chaque utilisation.
- Ne coupez que si nécessaire, pas pour faire joli.
- Évitez les grosses coupes ou coupes multiples sur un même arbre.
- Prenez en compte la météo à venir : pluie et humidité ralentissent la cicatrisation.
Rappel essentiel : une branche coupée, c’est une porte ouverte aux maladies. Agissez avec modération. Et si un arbre vous semble faible ou malade, n’y touchez pas sans avis.
Quand faire appel à un professionnel ?
Si l’arbre est haut (plus de 4 mètres), proche d’un toit ou que la branche est mal positionnée, faites appel à un élagueur certifié. Ce n’est pas seulement une question de sécurité. C’est aussi une manière d’éviter une erreur irréversible.
Un professionnel sait détecter les fissures invisibles, les débuts de pourriture ou un délai de cicatrisation trop long. Ce regard expert peut sauver un arbre avant qu’il ne soit trop tard.
Un dernier conseil : écoutez vos arbres
Cela peut sembler étrange, mais chaque arbre a son propre rythme. Regardez leur feuillage, leur vigueur, leur forme. N’agissez jamais par automatisme. Et surtout, ne taillez pas parce que « vous avez enfin un dimanche libre ».
Parfois, un arbre un peu de travers mais en pleine santé vaut mieux qu’un tronc bien droit mais affaibli. Le jardinage, c’est aussi une affaire de patience et d’écoute.
Et vous ? Avez-vous déjà élagué en septembre ?
Partagez votre expérience : quels arbres avez-vous taillés ce mois-là ? Quels résultats avez-vous observé la saison suivante ? Votre témoignage peut aider d’autres jardiniers à éviter une taille malheureuse.




